Aujourd’hui, le métier « d’agent de recherches privées« , appellation légale du détective privé, est très règlementé et encadré. Cette profession, énormément présente dans l’imaginaire collectif, a beaucoup évolué et ne ressemble plus à ce qu’elle a pu être dans les années 80. Féminisation, professionnalisation, diversification de la clientèle qui tend aujourd’hui à se porter sur les entreprises privées comme publiques.
Le terme « enquêteur » n’est apparu en France qu’au XIIème siècle mais il aura fallu attendre 1825 pour que soit créée la première agence de « Police Privée ». C’est Guy DELAVAU (1787-1874) qui en est à l’origine. Ancien Préfet de police de Paris, magistrat et haut fonctionnaire français, il sera rayé du Conseil d’État par ordonnance en 1830.
C’est ensuite en 1833 qu’est créé le « Bureau de renseignements universels dans l’intérêt du commerce et des familles« . A son origine, un homme également issu de la fonction publique, ancien agent secret et chef de brigade particulière de sûreté, François-Eugène VIDOCQ (1775-1857). Le succès de cette agence fut tel qu’il inspira rapidement d’autres personnalités françaises mais également étrangères. Ainsi Allan PINKERTON créera aux États-Unis ce qui s’apparente aujourd’hui à l’ancêtre du FBI.
Les personnages de fiction et leurs aventures sont aujourd’hui loin de la réalité du métier même si leurs qualités sont toujours nécessaires à un bon enquêteur. Sherlock Holmes ou Hercule Poirot font tout deux preuves d’une grande qualité d’observation, de sagacité et d’une droiture certaine.
Aujourd’hui le métier a beaucoup évolué avec des obligations de formation et d’agrément. Mais des progrès restent à faire, notamment en terme de représentation de la profession. Néanmoins nous ne pouvons prétendre à ce que notre parole soit réellement prise en compte sans unité. Nous pouvons aujourd’hui regretter la multitude de syndicats professionnels qui à mon sens dispersent les efforts de chacun. Efforts que nous pourrions faire collectivement.